Un drôle de sentiment nous envahit depuis quelques semaines. Entre paranoïa, écoute sélective et sincère conviction que nous sommes au cœur d’une tendance lourde, nous passons successivement du stress à l’euphorie, et vice versa.
Tout ça pour quoi ? C’est bien simple, on voit des Chambres d’hôtes partout. Et des sites web de Chambres d’hôtes, partout sur le web. Quand on se balade en ville, on lève la tête et on découvre qu’un immeuble sans charme cache une adresse … de chambre d’hôte. Quand on parcourt le rayon livre de la FNAC, on tombe sur un étal entier de guides consacrés à des adresses « de charmes », « secrètes » ou « insolites ». On rentre chez soi, on s’étale sur le canapé, on allume la télé … et on tombe sur une publicité pour Gîtes de France. On passe le week-en famille, on feuillète distraitement Le Figaro Magazine … et on découvre un numéro spécial « Chambres d’hôtes, nos 200 adresses préférées » !
STOP !
Est-ce nous ? Peut-être tout cela existait avant, et nous n’y prêtions pas attention ? Ou, plus inquiétant : tout le monde s’engouffre dans cette tendance, et nous en sommes qu’une mouton de plus à suivre le troupeau ? Ou, version optimiste : la tendance est bien là, et notre site va réellement répondre à une attente forte, pas encore satisfaite ?
C’est vrai qu’en terme de tendance, on peut difficilement faire mieux : il y a à la fois des effets structurels, comme l’essoufflement d’une certaine forme d’hôtellerie de chaîne, la mode « déco » dans les magazines ou à la TV, la recherche d’authenticité et d’expérience – plus que la seule approche fonctionnelle – lorsqu’on cherche un lieu pour passer la nuit. Mais aussi des effets conjoncturels, comme le printemps, la réduction du pouvoir d’achat ou … la grippe mexicaine, qui pousse les Français à rester bien au chaud, chez eux, en France. Donc à privilégier ce type d’hébergement.
Voilà, on souhaitait partager avec vous nos états d’âmes (Éric, je ne pouvais pas manquer celle-là).
Et vous, qu’en pensez vous ? On affabule, on psychote, ou on tente de se rassurer comme on peut ?
Michel